Absences non remplacées : Louis, élève de seconde, n'a pas vu un prof de français de l'année
PARUTION PRESSE : JOURNAL DE 20h00 sur TF1 – Le 19 Juin 2024
UN ETAT DES LIEUX CATASTOSPHIQUE.
- - Des dizaines de milliers d'heures de cours ont été perdues depuis le début de l'année à cause de remplacements non assurés.
- Une situation aux conséquences fâcheuses pour les élèves.
- - Une équipe de TF1 a rencontré Louis, élève de seconde dans l'Ain, qui n'a eu aucun professeur de français depuis septembre.
Des centaines de postes non pourvus au concours d’enseignant. Extrait de l’article du journal TF1
Que répond l’Éducation nationale ? D’abord, elle fait part de quelques chiffres : l’année dernière (2022-2023), le taux de remplacement des professeurs en maternelle et en primaire atteignait 74%, contre 95% au collège et au lycée. Sur cette année, ce taux s’est élevé à 80% pour le premier cycle ; et s’est maintenu à 95% pour le second. Une très légère amélioration, certes, mais une promesse présidentielle pas tenue. « Nous déployons toute notre énergie pour recruter des professeurs, assure pourtant Boris Melmoux-Eude, directeur des ressources humaines de l’Éducation nationale. D’ailleurs, je lance un appel, on peut aller sur le portail du ministère si l’on souhaite être professeur. Nous recrutons.«
Mais aujourd’hui, l’Éducation nationale se heurte à une crise de vocation. Cette année encore, plus de 1500 postes de professeurs des écoles ne sont pas pourvus au concours pour devenir enseignant. Pour faire bouger le gouvernement, un collectif de parents a fait appel à une avocate.
Après deux ans de procédure, l’État a été condamné en avril dernier.
« À chaque fois qu’on est intervenus en procédure d’urgence, une solution a été trouvée, souligne Mᵉ Joyce Pitcher, avocate du collectif ‘On veut des profs‘. Pour l’année prochaine, je ne sais pas quelles sont les nouvelles mesures qui seront prises pour changer le problème. Ce dernier pourrait donc se répéter en septembre prochain. »
Reportage : Nicolas ROBERTSON, Marine POUJOL et Simon HUMBLOT
Au moins 63.000 heures de cours perdues cette année, selon la FCPE